Devant les 180 personnes présentes le mardi 22 mai 2007 lors du lancement de la campagne législative, Marc Schittly, suppléant de Francis Hillmeyer a prononcé le discours suivant :
Le « père 100 » est une unité de mesure que tous les anciens appelés du contingent connaissent bien et Francis aussi, comme membre de la Commission de la Défense nationale à l’Assemblée depuis son élection en 2000.
Aucun rapport avec les lettres persanes de Montesquieu, encore moins avec l’Iran d’aujourd’hui qui constitue une épine dans le pied des relations inter-nationales entre Occident et Orient.
Le père 100 – et non le PERSAN - était avant tout la date qui annonçait, pour les jeunes militaires, l’horizon de la liberté et le retour à la vie civile, à l’époque où le service militaire était encore obligatoire en France, ces 100 derniers jours avant le bonheur.
Pour une nouvelle équipe au pouvoir, il y a surtout les 100 fameux premiers jours.
Si l’on calcule bien - un médecin n’est-il pas un quasi-apothicaire dont la réputation est de tenir des comptes ? - le gouvernement et le nouveau Parlement disposent donc, puisque le compte à rebours a commencé, d’environ 135 jours pour mener le train de réformes annoncé.
Pour l’heure, moins d’1/5e de cette durée - au total 18 jours - nous sépare du 1er tour des élections législatives de juin prochain.
Et je peux vous assurer que les fantassins Hillmeyer et Schittly, grâce au soutien de leurs amis communs et respectifs, ne sont nullement épuisés, malgré les parcours du combattant qu’ils ont dû subir ces dernières semaines. La liberté de penser et de s’engager a un prix !
Non seulement les deux fantassins ne sont pas épuisés, mais ils sont, au contraire, stimulés par les initiatives récentes prises par notre nouveau Président de la République, Nicolas SARKOZY.
Que Alain DUHAMEL, cloué au silence par France-Télévision pour avoir osé révéler à mots couverts qu’il pourrait voter pour le candidat du centre à la présidentielle, écrive, dans son éditorial des DNA de ce dimanche qu’ « avec Sarkozy, l’éloquence est de retour à l’Elysée », nous permet de mesurer le chemin parcouru par tous les centristes attachés aux valeurs républicaines.
Pas plus tard que ce week-end, lors de mon footing habituel, j’ai beaucoup pensé à Francis durant l’effort sportif.
Quelle période difficile a-t- il dû vivre depuis quelques mois !
Rester fidèle à ses amis, rester fidèle à tous ceux qui ont permis à l’entente de l’équipe UDF- RPR de conserver la circonscription lors de la partielle de juin 2000, rester fidèle à ses opinions, celles du centre-droit, rester fidèle à tous ceux qui l’ont porté à la présidence de l’UDF malgré les vents contraires -, tout cela n’a pas dû être facile !
Puis-je avouer en toute simplicité, - dois-je dire avec naïveté ?- que durant ces longues dernières semaines, j’ai préféré être à ma place qu’à la sienne. Aligner les longueurs les unes après les autres est un exercice qui épuise physiquement mais n’entame jamais le moral !
Ce dimanche encore, « l’Alsace » titrait : « les illusions perdues de Francis HILLMEYER » !
Francis s’est-il étranglé en lisant l’article ?
Qui sait qu’en réalité dans on ouvrage satirique des « illusions perdues » Honoré de BALZAC se moquait avant tout des acrobates, des acrobates de la vie publique dont nous ne sommes pas. On y découvre des phrases sublimes que l’actualité ne saurait démentir et dont je ne peux m’empêcher de vous en faire une lecture.
« Tu pourras signer des articles dans un journal qui est gauche pure, car nous sommes tous de l’opposition. Dans un autre journal qui est de centre droit, anonyme pour l’attaque, tu signeras très bien l’éloge. »
Les actes au quotidien de Francis sont tout le contraire de ce qui vient d’être évoqué. Ses convictions sont, au contraire, celles qui nous rassemblent ce soir, les valeurs de l’URC - l’union des républicains et du centre - celles qui ont permis, dès 1988, d’attribuer cette circonscription à la droite modérée alors que le découpage aurait dû, naturellement, consacrer un député de gauche, ces valeurs qui sont toujours d’actualité en cette fin mai 2007.
Comment trouver la sérénité indispensable pour surmonter les moments difficiles de la vie publique et porter les idées de l’UMP et du centre-droit à l’occasion de ces législatives ?
Pour moi, c’est grâce au footing et au vélo en famille. Pour Francis, c’est par la musique et plus particulièrement la guitare qu’il peut s’isoler hors de - je cite - « la grotte fatale aux hôtes imprudents » comme l’écrit si bien Gérard de NERVAL dans ses « Chimères ».
En conclusion, chers amis, cher Francis, je peux vous assurer qu’il n’y aura aucune fausse note - sans jeu de mot facile de ma part - dans cette campagne.
Non seulement nous souhaitons tous une majorité présidentielle élargie afin que nos idées mènent à la rénovation de notre pays mais surtout que ceux qui n’ont jamais failli à leur parole puissent poursuivre dans leur sillon, ce fameux sillon cher à Marc SANGNIER, ce journaliste et homme politique français engagé, au début du XXe siècle, en direction de la jeunesse. Il reste aujourd’hui encore, pour beaucoup d’éducateurs, un élément de référence.
Durant la vingtaine de réunions que Francis tiendra dans les communes de sa circonscription, je pense qu’il aura l’occasion de revenir sur mes déclarations de ce jour et de les éclairer si nécessaire. Un suppléant n’est-il pas l’homme de l’ombre, celui qui maintient le cap ?
En avant toutes ! Jetons toutes nos forces dans cette nouvelle bataille !
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